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cogito ergo sum
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14 janvier 2010

La gentillesse

Y a-t-il une qualité plus désuette que la gentillesse? Pendant toute mon enfance on m'a rabaché d'être gentil (avec la dame?), c'était une qualité. Aujourd'hui je me demande pourquoi cette vertu recouvre-t-elle une notion de faiblesse, voire de bétise; pourquoi est-elle devenue un défaut?

"C'est un gentil garçon" veut en réalité dire: c'est un benet, il ne ferait pas de mal à une mouche, il ne sait pas s'affirmer, c'est un faible. Et ça ce n'est pas un compliment.

Etre gentil, c'est être prévenant, faire attention à l'autre: tenir la porte à la personne qui suit, donner sa place assise à quelqu'un plus agé,

Etre gentil, c'est aider une personne momentanement en difficulté: aider une personne à descendre une poussette avec un enfant dans les escaliers, un aveugle à traverser un carrefour,

Etre gentil c'est donner de son temps: tenir compagnie à un enfant malade à l'hopital, ou un vieux seul

Etre gentil c'est donner de son affection sans attendre de retour

Est-ce compatible avec ce que la vie nous apprend? Et pourtant on a tout à y gagner, et beaucoup à perdre à ne pas l'être. La gentillesse et son corollaire la générosité sont pourtant des actions positives dont on peut s'attendre à un "retour": donner institue un rapport de dépendance de la personne qui reçoit, en créant un lien social: celui qui reçoit sans avoir demandé se voit moralement contraint à "rendre la pareille". Cela engendre également un cercle vertueux: je donne - je fais plaisir - je me fais plaisir - je dé-stresse - je me porte mieux.

Cet "intéret" à être gentil a été prouvé par des études scientifiques: une bonne action active un zone liée au plaisir dans le cerveau, comme pour la bonne bouffe, le sexe ou la drogue.

Au delà de ce que l'on nous apprend dans notre enfance (la B.A. du jeune scout) il n'est pas facile de rester gentil. Cela nécessite d'ajouter un peu d'humanité dans nos comportements quand tout notre environnement nous apprend à être méchant, que la vie est un combat, qu'il faut tuer son concurrent, ...Etre gentil ne devrait donc pas attirer les sarcasmes,ou la critique condescendante; l'humanisme peut également rayonner et dans ces périodes de violence gratuite de surenchères dans l'agressivité, il faut savoir écouter et lire dans le coeur des autres.

La gentillesse, c'est bon pour le moral.

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