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cogito ergo sum
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23 décembre 2010

Marre

A croire que je suis entré dans une période de révolte... Signe annonciateur d'une nouvelle année qui sera marquée par des coups de gueule? C'est vrai qu'il faut savoir pousser un cri de temps en temps, pour réveiller les consciences, pour ne pas accepter quotidiennement toutes ces petites morts que représentent notre indifférence à un environnement humain de plus en plus agressif, pour ne pas se laisser engourdir par la passivité et le "à quoi bon?". Une bonne petite révolte de temps en temps, ça nous donne une bonne conscience instantanée et puis le train-train reprend vite le dessus. Alors à quoi bon? Mais il faut que les choses soient dites au moins une fois, si ce n'est une bonne fois pour toutes.
Alors  il y a bien des sujets qui peuvent quotidiennement la motiver. Faut-il chaque fois le crier haut et fort? Dans le désert? Car les dénoncer tout seul dans son coin est-ce profitable à la majorité, ou bien ne passe-t-on pas pour le vieil emmerdeur qui râle encore? En même temps je n'ai pas vocation à haranguer les foules, je n'ai aucun talent de prédicateur, et ce n'est ni le moment ni le lieu pour le faire, préoccupés que nous sommes tous par l'approche de Noël et des fêtes de fin d'année et conscient, pour ce qui me concerne, du peu de d'écho, et donc de retentissement que cela aurait. Vous n'êtes pas non plus des centaines de milliers à me lire quotidiennement, je le saurais quand même, à moins que mes statistiques soient fausses! Et l'utilité de crier dans le désert n'est pas démontrée! Mais déjà, mettez moi un petit com pour que je sache combien d'entre vous connaissent ma révolte!

Mon coup de gueule de ce matin n'a rien qui puisse vous faire réfléchir ni améliorer votre réflexion sur l'avenir de l'humanité. En fait il doit ne concerner qu'une cinquantaine de personnes, les habitants de mon immeuble, même si vous êtes nombreux à pouvoir être touchés par le phénomène: depuis le début des vacances scolaires, il n'y a pas de nuit tranquille sans que des jeunes ne se croient obligés d'affirmer leur existence en criant dans la cour de l'immeuble. Aucun respect pour ceux qui dorment, qu'ils réveillent, qui ne se rendorment et qui seront debout le lendemain bien avant eux, dont le premier oeil ne s'ouvrira pas avant 11 heures du mat (et encore). On vit les uns sur les autres, et les cours d'immeubles forment des caisses de résonance. Alors, qu'ils aient chaud, qu'ils aient envie de respirer parce qu'à l'intérieur il y a trop de fumée, qu'ils aient envie d'en grille une, ou bien qu'ils s'en aillent, ils ne savent pas le faire, les garçons sans brailler, et les filles sans pousser des cris stridents d'hystériques, et c'est tout un immeuble qui est réveillé.
Cette nuit, (pour la 3ème fois depuis samedi), au bout d'un petit moment je me suis levé et je suis descendu pousser ma gueulante. Pour une fois elle a porté ses fruits, et les 3 jeunes étudiants, au demeurant l'air pas trop alcoolisés, ni imbéciles comme parfois, sont rentrés docilement chez eux (car ils habitent là) non sans m'avoir gratifié d'un "connard!" vengeur. C'est quand même incroyable qu'à 20 ans on ne soit pas conscient que crier la nuit peut réveiller quelqu'un! Incroyable que des étudiants n'aient pour toute réponse que "connard"! Surprenant que tous les autres locataires de l'immeuble aient supporté ce bruit sans intervenir! Toutes ces petites lâchetés finissent par pourrir la vie, qui devient bien difficile à supporter en collectivité. Et qu'on ne vienne pas me dire que j'ai été jeune moi aussi, et que je devrais comprendre! Bien sûr, mais il me semble que j'avais plus de respect, et certainement moins de mépris.

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Commentaires
B
Je plussoie. J'ai aussi des problèmes de voisinages et quand j'ai osé me plaindre, je me suis faite engueuler. Ce qui est charmant. <br /> L'agressivité et l'indifférence du monde me pèse de plus en plus. Ta révolte est parfaitement justifiée. Il faut parfois gueuler un peu, ce qui est bien dommage quand même, mais nécessaire parfois. <br /> Et l'âge n'a rien à voir là dedans, je suis jeune moi aussi, ça n'empêche pas d'avoir du respect pour les autres. Surtout quand on vit près d'eux.
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