Déjà là !
me diras-tu. Et toi, avec un sourire moqueur, de souligner mon côté girouette; mais c'est pour mieux repartir, c'est juste une escale au cours de laquelle je reviens, comme dans un manque, sentir les effluves de te présence parfumée qui me manquaient déjà, jolie lectrice, et qui me donnent du coeur avant de m'en retourner à mes inquiétudes légitimes: et elles sont légitimes mes inquiétudes car je suis l'heureux propriétaire d'une maison sur l'ile de Ré, non loin de l'endroit où la digue a cédé sur 800 mètres. Déjà au mois de juillet 2009 j'avais parlé avec des agents chargés de leur entretien; ils réparaient quelques fissures...; emplâtre sur une jambe de bois; mais dans un secteur où rien n'a lâché. Là c'est la vraie catastrophe; cette ile n'existe que par la présence des grandes digues; au 17 ème siècle les rhétais avaient une existence extrèmement précaire, la mer et ses invasions régulière rendaient impossible les cultures et était responsable de grandes disettes, famines et pauvreté. On y est à nouveau, dans sa géographie d'alors, avec ses 3 iles, et si l'on ne veut pas que ça recommence, il faut réparer les dégats.
Alors je ne suis pas le plus à plaindre, n'ayant qu'une partie de mes toits envolés, ou retournés, et trouvé quelqu'un pour y remédier; mais des amis ont des tracas beaucoup plus graves, dont ma soeur qui a également une maison la bas, mais à proximité de la digue défaillante et qui a encore aujourd'hui 30 cm d'eau dans son jardin, et 70 à l'intérieur, dans son salon. Alors un peu de solidarité...